Katia, 48 ans, native de Lorraine, a débarqué à Lamastre à l'âge de 10 ans, lorsque ses parents se sont installé auprès des grands-parents. De son côté Benoît, 55 ans, représente la troisième génération de la famille Grange sur l'exploitation familiale lamastroise. Tous deux se rencontrent grâce à leur passion pour les chevaux. Entre Katia et Benoît, c'est le début d'une belle histoire qui les conduit à fonder leur foyer à Saint-Barthélemy-Grozon. Le village se situe à distance égale des 26 hectares qu'ils exploitent sur Grozon et des 26 hectares de la ferme de Lamastre. Le couple a deux filles de 17 et 24 ans. Benoît, exploitant depuis 1989, d'abord avec des vaches laitières, puis des moutons jusqu'en 2004, s'oriente alors vers l'élevage de vaches allaitantes.
La découverte d'une race
Après une rencontre avec des éleveurs de vaches Salers et un séjour dans le Cantal aux environs de Riom-ès-Montagnes, Katia et Benoît, conquis par la race, décident d'en élever en Ardèche. Ils ramènent huit bêtes. En 2016, ils franchissent une nouvelle étape avec la conversion de leur exploitation en agriculture biologique. Une reconversion réussie pour ces deux passionnées par leur métier ; aujourd'hui l'entreprise " Le Fer à Cheval " possède un troupeau de 70 bêtes, dont 27 mères. En 2020, ils expérimentent un nouveau croisement avec l'Angus, vache plus rustique proche de la Salers. Exclusivement nourries d'herbe et de céréales produites sur l'exploitation, les bêtes ont toutes un nom, sont douces, bien traitées, les affrontements sont évités. Si les taurillons partent pour l'engraissement en Italie, la viande des mères Salers est vendue directement en boucherie après un "parcours de transformation" local. Nées à Saint-Barthélemy-Grozon, elles sont abattues à Annonay puis la viande est travaillée en divers produits (plats préparés, saucissons, viande séchée, rillettes...) à Quintenas par " Les Artisous ", lieu choisi pour sa proximité.
Une démarche écologique
Katia et Benoît Grange travaillent leur exploitation dans une démarche écologique affirmée. Pour cela, ils ont reçu une guide nature qui les a initiés aux herbes présentes sur leurs prairies. Bon nombre de ces plantes apportent des éléments essentiels dans l'alimentation. Combinées, elles contribuent à la qualité du foin des pâtures. Un axe sur lequel le couple va continuer de travailler. Afin d'adapter la culture fourragère aux changements climatiques, les éleveurs réfléchissent à trouver des aliments pouvant supporter la sécheresse et ainsi à utiliser moins d'eau, conscients que cet élément se raréfie.
Après les dégâts causés par la neige à l'automne dernier, ils ont investi dans un broyeur, qui permet de recycler les bois cassés pour pailler la stabulation, tandis que des chevaux entretiennent les chemins, fossés, abords de la propriété. De parfaites tondeuses écologiques ! Le fumier sert d'engrais pour les cultures, les châtaignes sont mangées par les taurillons. Animés depuis 25 ans par leur passion, Katia et Benoît ne cessent d'innover !
July 20, 2020 at 03:30PM
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Saint-Barthélemy-Grozon - Passion Salers avec Le Fer à Cheval - Hebdo de l'Ardèche
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