Environnement. Une agriculture plus humaine veut tracer son sillon.
C’est un après-midi d’août habituel en Conflent. Il fait lourd, l’orage menace au loin… Va-t-il pleuvoir ? Qu’importe, Hotto, le cheval de trait poursuit son labeur. "À droite, c’est bien ! Tout droit…, Michel Wolff est aux commandes et met son expérience au service d’Ugo Van Hulsen, il faut avoir beaucoup d’échanges avec l’animal, ne pas hésiter à le flatter, à le féliciter."
Pertinence économique
Voilà maintenant près de trois ans qu’Ugo s’est lancé en maraîchage à Prades. Pour lui, utiliser un cheval plutôt qu’un tracteur a été une évidence : "C’est une approche très différente. Il est certain que le rythme ne sera pas le même, mais c’est passionnant, on est en osmose avec l’animal". Travaux de forêt, débardage, viticulture, récolte… Équipés d’outils pour labourer, pour ramasser ou transporter, les animaux de traits sont efficaces sur tous les terrains, et c’est ce que veut démontrer Ugo. " La prise de conscience du réchauffement climatique a fait changer les mentalités, et un retour à la nature semble essentiel. Les dérives de l’agriculture intensive ont également fait réfléchir les citoyens et le sentiment de revenir à une agriculture plus saine se fait ressentir. C’est là que le cheval de trait prend toute sa place en tant qu’outil de traction écologiquement propre, explique le jeune maraîcher. J’aimerais aussi démontrer la pertinence économique de ce mode d’exploitation, même si c’est à terme", avoue celui qui fournit la Biocoop toute proche.
Qualité de vie, autonomie financière, éthique de vie… L’utilisation de l’animal pour l’agriculture est un projet idéologique qui casse les codes actuels… Un projet d’avenir ?
August 18, 2020 at 01:52AM
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Le cheval de trait se redécouvre à Prades - L'Indépendant
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