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Monday, June 29, 2020

Chevaux retrouvés morts avec une oreille coupée : après les drames de Loubeyrat (Puy-de-Dôme), les cas se multiplient en France - Loubeyrat (63410) - La Montagne

kalihderes.blogspot.com

La découverte du cadavre de son cheval, amputé de l’oreille droite, le 16 juin 2019, dans le pré où il broutait, à Loubeyrat (Puy-de-Dôme), l’avait déjà profondément marquée. La multiplication récente de cas similaires, en France, la trouble encore plus.

Je ne m’attendais pas à ce que cette affaire prenne une telle ampleur

Clothilde Paret, codirectrice de l'école nationale d'ostéopathie animale de Châtel-Guyon

Depuis le début de l’année, en Vendée, en Lorraine, dans la Somme, dans l’Aisne, ainsi qu’en Seine-Maritime tout récemment, sept autres équidés ont subi le même sort qu’Oasis, sa jument, à savoir un abattage au procédé mystérieux, suivi de la non moins énigmatique ablation d’une oreille.

Tout aurait commencé à Loubeyrat

Cette funeste série a chronologiquement démarré en Auvergne, toujours à Loubeyrat, où, six mois avant Oasis, Firt Avenue, une pouliche de 3 ans, a été tuée selon le même scénario.

De la Vendée au Puy-de-Dôme, l'énigme des chevaux retrouvés morts avec une oreille découpée

Une attaque par un animal sauvage, au vu de la découpe quasi chirurgicale de l’oreille et de l’absence de traces de lutte, semble peu probable. S’agit-il de l’œuvre d’un tueur en série ? Le fruit d’un macabre challenge sur le dark web ? D’un rituel satanique ? Pourquoi sectionner l’oreille ?

Une affaire prise "très au sérieux"

Ces questions restent pour l’heure sans réponse. Des contacts auraient été établis entre différents services d’enquête. Mais les indices, à chaque fois, sont minimes. Et certains parquets préfèrent rester discrets sur le sujet, de peur de susciter des actes d’imitation qui pourraient brouiller les pistes. Saisi de trois faits, Alexandre de Bosschère, procureur de la république d’Amiens (Somme), affirme néanmoins prendre cette affaire « très au sérieux ».

« Malgré la similitude des blessures, nous n’avons pas de certitude sur un lien possible entre les différents cas. Nous y travaillons. Nous avons lancé des recherches aux fins de rapprochements, ainsi que des recherches documentaires.

Alexandre de Bosschère, procureur de la République d'Amiens


Dans la Somme, la gendarmerie a diffusé à l’ensemble de ses unités une note d’information sur les faits répertoriés et les conduites à tenir face à une telle situation, « pour s’assurer que tous les actes utiles soient réalisés ».

Oasis, la jument de Clothilde Paret, a été retrouvée morte, avec l'oreille droite découpée, le 16 juin 2019, à Loubeyrat.

Dans le Puy-de-Dôme, une enquête pour sévices graves envers animaux a été confiée aux gendarmes de la communauté de brigades des Ancizes-Comps. Clothilde Paret et la propriétaire de First Avenue ont été invitées à déposer plainte dernièrement.

Nous ne travaillons pas dans notre coin

« Les sévices subis par les chevaux ne sont pas anodins », constate le commandant Wallart, chef de la compagnie de gendarmerie de Riom. « Le problème, c’est qu’il y a une multiplicité de pistes possibles. Et peut-être des faits non signalés. Mais nous ne travaillons pas dans notre coin. »

Un nouveau cas de cheval retrouvé mort avec une oreille découpée, à Loubeyrat (Puy-de-Dôme)


De leur côté, les propriétaires touchés tentent de sensibiliser. Hervé Montigny, proviseur du lycée agricole de Château-Salins (Moselle), où un animal a été tué, le 12 février dernier, n’a de cesse d’alerter les pouvoir publics sur ce phénomène inquiétant. « Il ne se passe pas une rencontre sans qu’on en parle et tout le monde est maintenant sur ses gardes », confie-t-il.

Plus aucun cheval dans le village...

À Berny-en-Santerre (Somme), théâtre de deux drames, tous les équidés du village ont été installés dans une autre commune, par sécurité. « Cette histoire a marqué », affirme François Lavoisier, propriétaire du terrain où les animaux ont été découverts. « Les gendarmes ont mis les moyens. Mais nous n’avons toujours pas de réponse. » En attendant, comme d’autres amoureux des chevaux, il en appelle à « un prise de conscience ». 

Olivier Choruszko

Des morts quasiment sans trace
La façon dont ont été tués les chevaux, majoritairement jeunes et en bonne santé, est aussi troublante que la question de l’oreille découpée. À part un cas d’égorgement et un autre ou un œil a été crevé, la plupart des corps ne portaient aucune trace de blessures. Ont-ils été euthanasiés à l’aide d’une substance toxique ? L’analyse de sang réalisée sur le cheval de Château-Salins par un laboratoire vétérinaire spécialisé n’a pas permis d’identifier un quelconque poison. Pour Olivier Lepage, professeur de chirurgie équine à l’École vétérinaire de Lyon (VetAgro Sup), la mort par injection est tout à fait plausible. « Elle peut même se faire en intramusculaire, à l’aide d’une sarbacane. Il faut alors une autopsie très longue et très raffinée pour retrouver la trace de la pénétration. »




June 29, 2020 at 12:03PM
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