
Aucun cheval n'a été mutilé en Sarthe pour le moment, mais les actes de cruauté envers les équidés se multiplient dans les autres départements. Le dernier en date, un cheval blessé au couteau dans un pré en Côte-d'Or, dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 septembre 2020. Le mode opératoire est souvent le même : une oreille coupée nettement, un œil crevé, ou encore les parties génitales lacérées. "C'est plus qu'inquiétant, ça fait peur", soupire Ludovic Phister, le président de l'association l’Étrier Sarthois. Le centre équestre situé au sud du Mans a renforcé sa sécurité depuis fin août.
Les gendarmes enquêtent partout en France. Les pistes envisagées vont de la secte sataniste à un défi sur les réseaux sociaux, en passant par des imitateurs. A Moncé-en-Belin, un veau a été retrouvé mort après avoir subi des mutilations fin août.
Pour répondre à ces actes de cruauté envers les équidés, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie se rendent dans une exploitation équine dans l'Oise, ce lundi 7 septembre.
Des rondes de gendarmes et de policiers
A l’Étrier Sarthois, les chevaux ne sont plus jamais seuls. "On a des gens du club qui restent la nuit. Il y a au moins une personne tout le temps sur le site", détaille le président de l'association. De plus, des caméras de surveillance quadrillent le centre. "Les parkings sont sous vidéosurveillance, donc toute personne approchant du club est forcément filmée", complète Ludovic Philster. Egalement propriétaire de chevaux, il n'exclut pas d'intervenir lui-même s'il croise des agresseurs : "Je vais les arrêter avant qu'ils touchent aux chevaux. Cela va être dangereux pour eux surtout. Après, les conséquences on les assumera."
Dans le Finistère, des éleveurs ont voulu interpeller une automobiliste "suspecte" avec un coupe-coupe et un pistolet à plomb, dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 août. Cette dernière a porté plainte. La gendarmerie a rappelé qu'il ne fallait pas tenter de se faire justice soi-même. En Sarthe, il est possible de demander aux gendarmes de faire des rondes en s'inscrivant au dispositif "Opération tranquillité entreprise". Situé en zone police, l'Etrier Sarthois doit faire l'objet d'une surveillance accrue. La police a promis à l'association au moins une ronde chaque nuit. "Le fait qu'on soit le centre équestre qui est un peu proche de la ville, on se sent moins atteint parce que les agresseurs vont surtout sur des prés un peu cachés", se rassure Tiffany, une monitrice d'équitation de l'Etrier Sarthois. "A partir d'une certaine heure, de toutes les façons, il n'y a plus personne dans les commerces alentour, donc on ne sait jamais ce qui peut arriver en pleine nuit", reprend Ludovic Philster.
Des groupes s'organisent sur Facebook
Ces derniers mois, des groupes de surveillance de chevaux ont fleuri sur le réseau social Facebook. Il y en a presque pour chaque département. Les éleveurs et les propriétaires tentent d'y organiser des patrouilles. "C'est bien de mettre ça en place, mais on ne peut pas savoir si les agresseurs ne font pas partie du groupe ou ne voient pas les publications", se méfie Ludovic Philster. Pour lui, les suspects sont des "gens qui connaissent le milieu" puisqu'ils parviennent à attraper les chevaux facilement la nuit.
September 07, 2020 at 09:18AM
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Chevaux mutilés : l'Étrier Sarthois renforce sa surveillance - France Bleu
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